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Retour sur l'accompagnement méthodologique DD mené par EFDD pour le compte de l'ARES



Retour sur l’accompagnement méthodologique de huit Établissements d’enseignement supérieur (EES) que l’équipe d’EFDD a mené en 2023-2024, mandaté par l’ARES. Jasmin Jalajel, responsable du projet, s’est prêtée à l’exercice de l’interview. Pour plus d’informations ou pour vous faire accompagner : jasmin.jalajel@efdd-asbl.org

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Un soutien à la structuration des démarches DD dans les EES

 

Dans son rapport d’activité 2023-2024, l’Académie de recherche et d'enseignement supérieur (ARES) part du constat d’un besoin de structuration des démarches de développement durable dans les Établissements d'enseignement supérieur (EES) :

« Une enquête de 2022 menée par […] l'ARES avait mis en lumière le degré d’intégration des stratégies DD très inégal entre EES, ainsi que la nécessité de structurer les démarches DD. Afin de répondre en partie à ces besoins, l’ARES a réorienté son appel à projets DD 2023 en y intégrant un volet spécifique pour le financement d’accompagnements méthodologiques visant l’élaboration de plans d’actions DD. »

Nous avons eu le plaisir qu’EFDD soit sélectionnée par l’ARES pour un conduire un « encadrement méthodologique développement durable de huit établissements d’enseignement supérieur » sur un an et demi, de 2023 à 2024.





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L'expérience d'EFDD en matière d'accompagnements méthodologiques

 

Nous avons commencé les accompagnements dans les Hautes Écoles à partir de 2018 avec notamment la mise en place d’un plan d’action et d’un comité de développement durable à la Haute École Robert Schuman (HERS) de la Province du Luxembourg.

 

En 2020, nous avons accompagné trois autres Hautes Écoles : la Haute École de Namur Liège Luxembourg (Hénallux), la Haute École Louvain en Hainaut (HELHa) et la Haute École Charlemagne (HECh). La demande était de pouvoir structurer et déployer un plan d’action solide pouvant s’intégrer dans la stratégie de la Haute École comme nous l’avons exposé dans un précédent article sur la démarche à l’Hénallux. Nous avons amélioré la démarche et structuré un outil de diagnostic en 4 volets. Depuis 2018, Jasmin Jalajel a accompagné 12 EES, et cette année, elle accompagne la 13e.


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L'accompagnement de huit Établissements d'enseignement supérieur (EES)

 

Aujourd’hui, notre outil de diagnostic fait 5 volets (gouvernance, missions, projets, santé inclusion bien-être et gestion environnementale) et correspond à une démarche en 5 étapes, telle que nous l’avons déployée lors de l’accompagnement ARES. Vous reconnaissez certainement notre outil si vous avez fait partie des EES accompagnés !




À différents niveaux, en conception, sur le terrain, en intervision, notre équipe a accompagné 5 Hautes Écoles (HE) et 3 Établissements supérieurs d’art (ESA), certaines accueillent 1 000 étudiant·es, d’autres autour de 15 000, les implantations vont d’un site jusqu’à 15 sites d’implantations pour la plus vaste. Autant dire que les profils étaient très diversifiés et que l’accompagnement a été adapté : en temps, en moyens et en méthodologie.


Les huit établissements accompagnés :

 

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« Überlappen » : une structuration adaptée à la réalité très diverses des EES


Si un mot pouvait résumer la temporalité réelle du projet pour Jasmin Jalajel et l’équipe de terrain, ça serait überlappen (chevaucher, overlappen) ! En effet, les EES ont suivi la structuration suivante dans ses grandes lignes, mais avec des adaptations choisies en fonction des nécessités et de la réalité des EES :

 

  • Phase préparatoire. Une phase préparatoire avec la constitution d'un comité de pilotage, une réunion de démarrage et un échéancier de projet sur un an à un an et demi.


  • Diagnostic. Élaboration du diagnostic à partir d’un document de pilotage (fichier Excel, voir extrait ci-dessus) envoyé au coordinateur·ice qui renseigne les 5 volets : gouvernance, missions, projets, santé inclusion bien-être et gestion environnementale. Réunions et visites de terrain ont été organisées pour étayer le diagnostic et recouper les informations par les différents acteur·ices. À l’issue du diagnostic, un premier rapport a été envoyé avec des premières pistes d’actions et aussi une mise en lumière des actions déjà mises en place. Par exemple, les questions de bien-être, d’inclusion et d’intégration ont souvent déjà été travaillées en dehors de la question du développement durable, par les obligations légales et au-delà.


  • Concertation & priorisation stratégique. La troisième étape a consisté dans le processus de concertation avec le comité de développement durable. Sa représentation varie fortement d’une école à une autre. Il s’est agi d’affiner les pistes d’action, de les prioriser, parfois de compléter par une enquête au sein de la communauté scolaire. On aboutit à une liste d’actions validées par le comité de DD.


  • Programmation des actions. Après le plan d’action, la programmation des actions : la priorisation fine des actions, leur programmation sur une ligne de temps de 5 ans, la définition des indicateurs de suivi et d’ajustements. En fonction des écoles, cette étape a été conduite de manière très différente, et EFDD a proposé différents formats d’outils selon les besoins des établissements ; des journées de mobilisation ou des ateliers spécifiques à certains projets (affinage et détermination du pilotage spécifique), ou encore des sondages ont pu être organisés.


  • Mise en place des actions. EFDD a proposé un accompagnement et une évaluation annuelle de la programmation du plan d’actions. Dans une démarche de programmation d’actions stratégiques, il est important d’évaluer annuellement les actions et aussi de ne pas mettre de côté sans l’analyser une action qui n’a pas marché. Si toutes les conditions ne sont pas réunies, une bonne action ou une bonne idée peut ne pas émerger une année, et être une belle réussite une autre année, une fois que tout est bien aligné.

 

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Un soutien externe pour prendre du recul et bien structurer sa démarche DD

 

Le pilotage d’un projet de développement durable dans un établissement peut être une véritable aventure, et pas toujours aisée. Les professionnels reconnaissent qu’une instance externe (comme EFDD l’a fait) peut être d’une grande aide en offrant un appui solide, créatif et expérimenté à la volonté de transition de l’établissement.

 

Nos partenaires* ont bien relevé cette nécessité dans cette capsule vidéo (30 minutes) que nous vous invitons à visionner car elle rend bien compte des enjeux de la durabilité dans l’enseignement supérieur :


 

* Nous remercions Amélie Anciaux, coordinatrice durabilité au Pôle académique de Namur (PAN), Hubert Deplus, conseiller technopédagogique et chercheur en éducation relative à l’environnement à la Haute École Francisco Ferrer (HEFF), et Amélie Cocinas Garcia, maître-assistante en pédagogie et méthodologie et conseillère technopédagogique au PAN et à la Haute École Albert Jacquard (HEAJ).

  

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L'équipe : celleux que vous avez vu·es et celleux que vous n'avez pas vu·es :)

 

Nous avons mis toute notre expérience et créativité d'équipe au service de cet accompagnement. Nous avons le plaisir d'avoir été rejoints pour le projet par Sarah Robinet, aujourd'hui membre de notre CA.


Le tableau de diagnostic a été refondé début 2023 par Jasmin Jalajel, Alexia Ghem avec un brainstorming et retour d’expériences, également avec l’intervention d’Aude Chartier Vallart, qui a mis en place l’onglet bien-être et revu la forme de l’outil Excel avec notamment la création de formules pour une visualisation directe des données renseignées.

 

Sur le terrain, les EES ont été accompagnés par Jasmin Jalajel, François Clarinval et Sarah Robinet. Notre équipe de terrain a mis en commun ses observations, ses stratégies, et développé une intervision régulière pour coordonner le pilotage et pour que les expériences des un·es puissent fructifier chez les autres. C’était souvent très gai, une belle aventure humaine, où chacun·e a apporté ses forces.

 

Jasmin était forte de son expérience d’accompagnement depuis plusieurs années. Au moment de la priorisation des actions, certains EES ont travaillé à partir d’un tableau créé par François ou d’une démarche d’intelligence collective mise en place par Sarah (voir ci-dessous à gauche) sur la base d’une matrice proposée par Alexia (voir ci-dessous à droite le résultat global).



 

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Pour Jasmin, voici quelques points à garder à l'esprit

 

Dans ce genre de démarche stratégique et impactante pour l’établissement, il est important de mettre toutes les chances de son côté en considérant en amont du projet, avec réalisme, les points d'attention. Ainsi, pour quelques uns d'entre eux :


  • S'assurer du soutien actif de la direction avec un·e directeur·ice-président·e ou directeur·ice de domaine dans le comité de pilotage.

  • Prendre du temps en amont pour rêver et imaginer une vision commune en tant que comité de développement durable.

  • Augmenter ou faciliter la culture de la gestion de projet et du travail collaboratif, en interne et/ou par des accompagnements méthodologiques.

  • Bien identifier les critères de faisabilité : les moyens et le temps, le facteur humain, ce qu'il est possible de faire concrètement (pour la performance des bâtiments par exemple).

  • Intégrer au maximum les actions dans les documents officiels : intégrer les ODD dans les fiches ECTS (ici un guide publié par l'Hénallux), rédiger une procédure pour les achats durables. Faire en sorte que ça soit un acquis pour les personnes qui ne sont pas mobilisées par le développement durable.

  • Créer des espaces et des temps de recul, de partage et de rencontres en interne et avec des groupes de partenaires.


Nous remercions chaleureusement toutes les EES qui se sont engagées avec l'ARES et avec nous dans cette démarche ! Tenez-nous au courant, et contactez-nous si vous voulez que nous vous interviewons pour un prochain article de blog !

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Contact pour les accompagnements et interventions EFDD : jasmin.jalajel@efdd-asbl.org



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