Image : Monika Grabkowska, Unsplash.
Avez-vous déjà poussé la réflexion autour de l'expression « On devient ce que l'on mange » ?
Communément, cette expression signifie qu'une part de ce que nous ingérons devient notre corps, notre chair, nos os.
D'un point de vue scientifique, le processus de métabolisation (c'est-à-dire, le pouvoir de transformation des aliments en nutriments : protéines, lipides, glucides, vitamines, eau et minéraux) permet d'entretenir les tissus de nos différents organes.
De cette manière, nous sommes biochimiquement composés de ce que nous mangeons. Vu sous cet angle, manger constitue aussi un acte très intime.
Mais cette seule notion ne suffit plus aujourd'hui à exprimer à quel point « nous sommes ce que nous mangeons ».
S'alimenter, un acte social porteur de sens et de santé
Depuis toujours, l'alimentation agit comme liant social majeur : au centre de nos traditions et identités culturelles, elle rythme nos vies et nos journées et constitue un acte collectif important autour duquel toute une société s'organise et se retrouve. Mais l’alimentation est aussi le reflet et la source de nombreuses inégalités sociales, qu’il s’agisse de ressources économiques, d’apparence ou encore de santé.
D'autre part, nos aliments jouent également un rôle de régulateur émotionnel important. La chimie des saveurs et des goûts en lien avec notre propre biochimie interne modifie notre état émotionnel et influence ainsi notre sentiment de bien-être.
Ce que nous savons du chemin des aliments vers notre assiette
Enfin, je ne peux m'empêcher de faire allusion à l'ouvrage de Jane Goodall « Nous sommes ce que nous mangeons » dans lequel elle fait référence aux systèmes de production alimentaire, au soin quant à l'élevage des animaux, à la longueur des circuits d'approvisionnement et au nombre de kilomètres que parcourent les aliments que nous ingérons, avec leur lot de pesticides.
Le métier d'agriculteur est-il vécu avec ou sans passion ? Avec ou sans conscience écologique ? Avec ou sans souci pour la Terre ? Quelle intention avons-nous mis dans la réalisation de notre repas ? L'avons-nous préparé consciemment et calmement, avec cœur, ou l'avons-nous lancé dans une course effrénée pour rentabiliser nos journées trop chargées ? Finalement, cet aspect relève plus d'une question d'éthique et de morale.
Toutefois, comment éviter que l'assiette écologique idéale ne devienne le lit des inégalités sociales ?
Nos outils pédagogiques, supports de réflexion
Aussi, si nous sommes l'addition de tout tout ce que nous mangeons et si nous représentons les conditions dans lesquelles nous mangeons, alors que sommes-nous ?
Notre outil pédagogique « L'alimentation sous le prisme des ODD » (téléchargeable ici) amorce ces réflexions et invite les participant·es à découvrir les objectifs de développement durable en s'interrogeant sur nos modes de production et de consommation alimentaire et leurs conséquences économiques, écologiques et sociales.
Pour aller plus loin
– « Claude Fischler "Manger est aussi un acte social collectif". » Article du journal Le Monde.
– Jane Goodall, « Nous sommes ce que nous mangeons ». Site de l'éditeur.
– L'alimentation sous le prisme des ODD. Page de téléchargement.
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